Le ju-jitsu ou « art de la souplesse », méthode guerrière de combat à mains nues utilisée au moyen-âge par les samouraïs (guerriers japonais) afin de leur assurer la victoire en cas de perte de leurs armes, a dès 1870 attiré l’attention de Jigoro KANO.

 

Fermement convaincu de la valeur culturelle des systèmes physiques et moraux du ju-jitsu, il comprit que pour en assurer la diffusion, il lui faudrait éliminer les aspects les plus dangereux et mettre au point un régime d’entrainement compatible avec le système d’éducation nationale.

Il s’attela vigoureusement à cette tâche, et, l'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, ne fut plus le ju-jitsu, mais un nouvel art martial à vocation éducative.

En 1882, il commençait à enseigner cette nouvelle discipline qu’il appela le ju-do, « la voie de la souplesse ».

 

Le judo est fondamentalement un art de préhension : le principe premier du judo consiste à utiliser mécaniquement la force de l’adversaire pour transformer une attaque en défaite. Si quelqu’un se précipite sur un judoka, celui-ci ne fera pas directement front à l’attaque, mais détournera à son avantage la force de son adversaire.

 

L’anecdote veut que ce soit en observant les branches chargées de neige et voyant les plus grosses casser sous le poids de l’agresseur naturel et les plus souples s’en débarrasser en pliant, qu’un moine japonais fit le constat suivant : le souple peut vaincre le fort.

S’inspirant de cette observation et des techniques de combat des samouraïs, Jigoro KANO posa en 1882 les principes fondateurs du judo.